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"Secrets d'atelier"
Une émission de Baptiste Moncanut Radio RCF - Blois

https://www.rcf.fr/culture-et-societe/secrets-datelier?episode=381597

 

     Pour rejoindre l’atelier de Bruno BIANCHI, artiste peintre à Bracieux, rendez-vous sur la place de l’hôtel de ville. L’atelier a trouvé refuge dans l’ancienne antiquaire de mademoiselle Lagravère. La devanture a conservé son âme d’Antan. Elle annonce les prémisses d’un univers artistique conçu en trois parties. Deux baies vitrées quadrillées s’étirent jusqu’à l’entablement, offrant au passant une accroche à sa curiosité. Au milieu, la porte entrouverte rend la façade harmonieuse et équilibrée. 
     Les porcelaines et les verreries qui encombraient jadis l’espace ont été remplacées par les pinceaux et les tubes de couleurs. Les tableaux de l’école de la Loire substitués par ceux de l’artiste, une peinture abstraite qui offre à la pensée une liberté accrue. Le tenancier, par un élan intérieur, rend hommage au mouvement, à la matière et à la couleur. On comprend que la liberté entre et sort à sa guise, dans sa boutique comme dans ses œuvres. Voilà certainement la pulsion secrète où s’enracine sa créativité. Son art n’est pas emmuré dans une expression artistique unique. Bruno BIANCHI passe du plan de travail où il peint, à la table de mixage où il compose, à l’établi où il façonne les métaux. Trois univers. Sa marque de fabrique. Ses triptyques se regardent comme un mouvement décomposé, une suite de vue qui apporte fluidité, énergie et vivacité. L’œil se déplace à sa guise d’une toile à l’autre réunies en un tout indivisible. Le tableau n’est plus enfermé dans un cadre restreint, il s’anime. Le regard se déplace d’une rive à l’autre, pris par le ressac des couleurs qui plonge l’observateur dans une rêverie intérieure. Une peinture en mouvement que je vous invite, dans la joie et le partage, à écouter..."

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"Quelques autres mots..."
https://www.youtube.com/watch?v=EKBk3kJ0LYo
     "Une fois exposé, il (le triptyque) ne m’appartient plus, cet objet artistique, vit sa propre vie et c’est très bien ainsi."

Capture d’écran 2023-06-18 à 14.23.53_000001.jpg

" Vous avez dit culture"

 

https://www.rcf.fr/culture/vous-avez-dit-culture?episode=434546

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     Emission présentée par Marie-France Jamet, Julien Leclerc, Cathy Benigni, Angélique Moreau, Anne-Sophie Le Bigot, Odile Auger, Géraldine Léonard, Aurélie Branjauneau

Découvrez auteurs, cinéastes, artistes, musiciens ... de notre région et même d'ailleurs, qui nous font vivre leur passion pour la culture au sens large du terme.

     Bruno Bianchi peint "l'abstrait lyrique"

Un artiste du Loir-et-Cher multifacette. La musique, le travail du son l'ont probablement mené à la peinture. Découvrons ce parcours de vie original qui touche l'ouïe et la vue. Bruno est compositeur, arrangeur, orchestrateur, instrumentiste, réalisateur sonore, constructeur d'instruments, sculpteur sur métaux et peintre.

(auto) interview sur Singulart

https://www.singulart.com/fr/artiste/bruno-bianchi-31249

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- Quel fut votre premier contact avec l’art ? Qu’est ce qui vous a donné envie de devenir artiste ?

Dès mon plus jeune âge : la musique puis la photographie. Adulte, la peinture, pour ne pas dire à l'âge de la maturité.

Différents paramètres de l'artiste : 1°) On ne devient pas artiste, on naît/n'est artiste. 2°) Un artiste est avant tout un grand travailleur. 3°) Ce qui plaît à l'artiste plaira à quelqu'un d'autre, la grande difficulté réside dans le fait de se trouver l'un l'autre.

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- Y a-t-il des thèmes clefs, des messages ou des théories cachés dans votre travail ?

L'action du temps sur la matière : une vision micro et/ou macroscopique offre un monde poétique et unique, d’une parcelle d’oxyde. Amoncelée, un relief prend forme, ses contours laissent entrevoir ce qui a été … à nous de nous laisser séduire par ce qui est et sera.

La mobilité dans la fixité : (en cours de rédaction)

Le temps est un atout et la juste lenteur aussi : (en cours de rédaction)

Rien ne sert de courir... il faut regarder "à point" : (en cours de rédaction)

Il semble me falloir trois choses pour peindre : l'instinct, l'intuition et l'inconscient ; encore une histoire de triptyque !

 

A partir de quel moment le peintre décide-t-il qu'un tableau, un triptyque, est terminé ? Rien ne permet de l'affirmer une bonne fois pour toute ; plusieurs éléments entrent en jeu : l'état de l'instant, le regard après plusieurs jours voire plusieurs semaines, mois, années de recul, une évolution ou une involution, etc... l'évidence, chose irrationnelle. Toutes ces raisons sont pour certaines d'entres-elles conscientisées mais pour la plupart des autres (?), il en va tout autrement et c'est probablement tant mieux. 

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- Pouvez-vous nous parler un peu de votre approche artistique ? (Style, medium et techniques spécifiques).

Triptyques.

Abstrait lyrique.

Acrylique, encres, pigments et autres substances non répertoriées.

Beaucoup de matière ; aucune incrustation.

 

Il est très étonnant de remarquer que dans un seul triptyque, l'œil va être attiré plus par l'un des tableaux le composant. Lorsque deux triptyques sont réalisés et mis l'un à côté de l'autre l'œil va, cette fois-ci, non pas être attiré par un des six tableaux mais par l'un des deux triptyques. Maintenant, si vous mettez les uns à côté des autres trois triptyques, l'œil va préférer un des trois triptyques sans avoir pour autant l'envie, voire la possiblité, de ne pas regarder les deux autres. Ils deviennent indissociables les uns des autres. Un équilibre se crée sans aucune autre intervention, et peut-être même sans la volonté directe du peintre. 

Est-ce à ce moment là que l'œuvre, les œuvres vivraient d'elles mêmes ? 

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- Pouvez-vous écrire une citation/phrase qui vous représente le mieux en tant qu’artiste (dans vos propres mots, 30 mots maximum) ?

 

(dialogue) " Qu'est-ce qui te pousse à faire ce que tu fais? Je ne sais pas... et toi? ... non plus. Raison de plus pour continuer ! "

 

Apologie de la lenteur : seul le temps fait son affaire... son " à faire ".

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L'acte sacrificiel... de sa nécessité par son acceptation. L'acte sacrificiel est un passage obligé qui permet au peintre d'aller là où il doit se rendre. Il est possible, probable, voire constant qu'un peintre, qu'un artiste, soit obligé de recouvrir une partie ou la totalité de sa toile pour aller à l'étape suivante : " Eh ! Oui... C'est dommage, j'avais si bien travaillé ! ", sauf que " bien travaillé " n'est pas " avoir fini son travail " (quand bien même le serait-il un jour). C'est un passage déontique : " Je n'ai pas le choix. Je dois l'accueillir en moi et le laisser me transformer ".

 

J'ai de moins en moins de temps à perdre... "La porte de sortie" s'approchant, franchement, aurais-je autre chose à faire que ce pour quoi je suis fais? Néanmoins n'attendez pas trop. En ce moment je suis bien là ! 

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